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Otarie club
4 mars 2012

L'assistanat, première entreprise de France

A 1 mois et demi du premier tour de la présidentielle la bataille politique bat son plein avec gauche vs. droite, extrême gauche vs. extrême droite, centre vs. heu ... Les principaux partis ont lâchés les chiens et tous les coups sont permis. De la télévision à la radio en passant par internet, tout le monde n'a que la politique à la bouche. Pourquoi en serait-il autrement de ce blog ? Et bien d'abord parce que je considère que d'autres en parleront mieux que moi (eux, ou encore eux et ... ah non, pas eux) et surtout parce que je pense que l'extrême lenteur administrative et décisionnelle qui verrouille ce pays va annihiler toutes les belles (et moins belles) promesses de nos candidats pour ne finalement permettre qu'une politique tiédasse et apathique. Mon choix est fait, le votre aussi je suppose, alors restons-en là, voulez-vous, et penchons nous sur un problème autrement plus préoccupant, puisque mondial : la croissance exponentielle des assistés.

Quand je dis assistés, je ne pense pas aux soi-disant profiteurs du système que certains partis prennent pour cible dans leurs campagnes. Moi-même, si je pouvais me contenter d'un RSA pour vivre, je passerai volontiers mes journées à glander. Malheureusement, sur les 7 péchés capitaux, l'avarice l'emporte haut la main sur la paresse, c'est pourquoi je trime comme un nègre, comme le dit si bien J. P. Guerlain, mais un nègre bien payé.

En vérité, je pense surtout à ces gens pour qui l'autonomie est un fardeau et qui ont l'habitude, depuis leur plus jeune âge, de se reposer sur les autres.

Les assistés du magasin donnent la pleine mesure de leur art en milieu mercantile (d'où leur nom). A peine franchissent-ils la porte d'un magasin qu'ils sont déjà à l'affut, prêts à bondir sur tout ce qui porte un uniforme. Une fois leur proie repérée, ils se rapprocheront doucement, resserrant l'étau autour de la pauvre bête qui ne s'apercevra du danger qu'une fois le piège refermé. Le massacre pourra commencer. Les questions vont pleuvoir sur le pauvre vendeur qui aura eu le malheur de passer par là, l'obligeant à puiser dans ses réserves des trésors de patience pour parvenir à résoudre l'insoluble énigme « Alors, perceuse sans fil ou avec fil ? ». Aux termes d'une épique bataille impliquant quantité de démonstrations, explications et autres comparatifs, les assistés estimeront avoir suffisamment de cartes en main pour repartir sans rien acheter au motif qu'ils doivent encore réfléchir parce que c'est tout de même une somme, 30 €.

Le vendeur, libéré de ses oppresseurs, perdra goût à la vie et devra se mettre en arrêt maladie pendant six mois pour parvenir à soigner son traumatisme, prouvant ainsi que les assistés peuvent s'autogénérer entre eux.

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Un couple expériementé peut ainsi monopoliser un vendeur jusqu'à ce que mort s'ensuive

Cette espèce d'assistés se déplace le plus souvent en couple et s'attaque toujours à des proies isolées et affaiblies par les chartes des magasins/restaurants/hotlines qui les obligent à répondre aux questions des clients, même les plus idiotes. La mise à mort est longue et douloureuse pour la victime tant le plaisir de ce type d'assistés se trouve dans la délectation de la lente agonie de leur proie. Tout à la joie de voir grandir la file des autres clients venu quémander les lumières du vendeur, ils feront durer le plaisir aussi longtemps que possible, quitte à y passer la moitié de la journée.

Les dépendant(e)s de l'Autre. Ce sont généralement des femmes qui sont incapables d'envisager de vivre sans un homme à leurs côtés. Complètement aveuglées par l'image fantasmée du mariage telle que la véhicule Walt Disney, elles sont prêtes à tous les sacrifices, toutes les concessions pour donner l'illusion d'un couple heureux à leurs copines. Ces femmes, vous en connaissez. Ce sont celles qui tiennent tout le temps la main de leur compagnon, à table, dans la rue, sur le canapé. La rupture de tout contact charnel (même succinct) les plonge dans le désarroi et les renvoie à leur peur de l'abandon. Elles s'empresseront de retrouver ce lien dès que leur cher et tendre sortira des toilettes afin que leur univers retrouve un semblant d'équilibre.

On les reconnaît également à leur manière, en soirée ou pendant un dîner avec des amis, de systématiquement se tourner vers « leurs hommes » pour discuter avec eux dès qu'un sujet ne les concernent plus (soit à peu près tout ce qui n'a pas de rapport avec les macarons) en dépit du fait qu'ils habitent ensemble depuis trois ans et que vous ne voyez pas ce qu'ils peuvent bien avoir à se raconter de si intéressant qui puisse éclipser le passionnant débat politique qui s'est engagé entre Jean Claude (FdG) et Hubert (FN). Débat qui a quand même de fortes chances de finir à l'hosto, c'est dire...

Elles sont, de plus, facilement reconnaissables à leur façon de toujours rapporter leurs vies à celles de leurs copains (forcément, elles ne vivent que pour Lui, elles ne sont donc que des extensions de leurs vies). Ainsi, quand on parle à une dépendante, il faut s'attendre à « Lucas et moi, on est allés au cinéma voir ce film, mais il n'a pas aimé » heu... oui et toi ?, « Lucas et moi, on adore cet acteur » Omar Sy, hahaha laisse moi rire, je me pisse dessus et je suis à toi, ou encore « Lucas et moi on s'écrit une dizaine de textos par jour, on aime bien savoir ce que fait l'autre ». Non je ne commenterai pas, c'est trop facile.

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Qu'est-ce qu'on s'aime. Bon maintenant lâche-moi, faut que j'aille poser une pêche.

Ces femmes seront ensuite les premières à venir vous demander comment se passe votre célibat, si c'est pas trop dur et quand est-ce que vous allez enfin vous décider à vous caser, parce que là vous faites peine à voir, vraiment. Le défi consistera à ne pas lui jeter ses quatre vérités à la figure, à garder une expression neutre et à lui annoncer que, d'ailleurs, vous venez juste de vous inscrire sur Meetic, quelle coïncidence, tout en énumérant dans votre tête toutes les bonnes raisons qui vous ont conduit à la zoophilie (attention ça peut prendre longtemps). Cet argument est toutefois irrecevable si vous êtes amenés à la revoir dans un futur proche puisqu'elle n'aura de cesse de connaître l'évolution de vos rencontres par bande passante interposée. Dans ces cas là, utilisez la bonne vieille méthode de la célibataire complexée qui se demande pourquoi elle ne plait à personne, les hommes ne m'aiment pas, reaeurk (non, personne ne fait snif en reniflant), t'as pas un mouchoir ? (testé et approuvé en conditions réelles par une équipe de chercheurs dont je suis l'unique représentante).

Bien sûr ces méthodes ne valent que si vous avez envie de garder contact avec elle. Sinon lâchez vous, l'expression de votre profond mépris facilitera grandement votre transit et vous apportera fortune et célébrité (source M'Banouaba).

Les hommes aussi ont des représentants de cette espèce, on les appelle les handicapés domestiques (et non pas les handicapés domotiques, ça s'est Will Smith dans I Robot, suivez un peu). Ces hommes, que la nature a pris bien soin de ne pas pourvoir en sens pratique, sont systématiquement perdus en milieu ménager. Qu'il s'agisse de faire tourner une machine, faire la vaisselle ou le ménage, ils sont complètement dépassés s'ils n'ont pas une femme sous la main, créature magique ayant de divins pouvoirs comme celui de savoir où est rangé le balai. Leur but sera donc de conquérir une de ces demoiselles (pardon, dames) afin qu'elle s'acquitte de toutes ces tâches qui incombent de fait aux porteuses du double chromosome X.

Les suiveurs seront toujours d'accord avec vous, quel que soit votre point de vue. Essayer d'engager un débat avec un des membres de cette caste (ou devrais-je dire troupeau, tant leur ressemblance avec les moutons est frappante) revient à provoquer un bisounours en lui lançant des pâquerettes. Même le plus obstiné des trolls ne saurait faire réagir un bon suiveur tant leur mentalité est malléable. Il peut s'être prononcé auprès d'une autre personne en faveur de la peine de mort, si vous lui annoncez ¼ d'heure après que vous êtes contre, il sera tout à fait d'accord avec vous, t'as trop raison, c'est de la barbarie. De fait, parler à un suiveur revient à parler a une entité qui n'aurait de cesse de vous lancer des fleurs, chose qui peut être très agréable au début mais qui devient vite lassante, surtout si on allergique au pollen.

mouton

"C'est trop vrai ce que tu dis !"

"Ouais je suis d'accord avec lui, c'est toi qui a raison."

Pour les repérer, un seul mot d'ordre, comportez-vous comme un troll. Au travail, interrompez le très chiant débat autour du dernier épisode de Plus Belle La Vie en annonçant que vous ne croyez pas au mythe de la Shoah/aux prévisions météorologiques/au fait que la Terre est ronde, sortez deux trois arguments bancals et notez ceux qui, spontanément, se rangent de votre côté. Ce sont soit des suiveurs, soit des électeurs du FN. En tous les cas, des gens qu'il sera jouissif de provoquer quand on ne sait plus quoi dire autour de la machine à café. Pour ceux qui auraient quelques scrupules à passer pour un fasciste auprès de leurs collègues, sachez qu'un bon suiveur se reconnaît de toute façon très facilement à sa manière de regarder les autres avec adoration et déférence et à son inénarrable talent pour les évidences communément acquises (je suis pour la peine de mort, mais que pour les pédophiles, ou encore je déteste l'hypocrisie et les faux-cul). De fait il suffit d'un simple coup d'œil sur leur page Facebook pour savoir à qui on a à faire, en partant du postulat que leur accès internet n'a pas été coupé par un geek fatigué de tous ces nuisibles et de leurs commentaires obséquieux qui pullulent sur la toile.

 

En attendant de leur trouver une utilité (une commission mondiale d'expert a été mandatée) l'augmentation alarmante de ces nuisibles sociaux doit être enraillée par tous les moyens possibles. C'est à nous, citoyens du monde, de stopper la progression infernale de ces créatures en créant des milices privées qui auront pour mission de dénoncer tout représentant identifié de cette race. C'est un acte de patriotisme.

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